Le conseil d’administration du FMI soutiendra sa controversée directrice générale
Radio-Canada
Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) va publier un communiqué de soutien à sa directrice générale Kristalina Georgieva, après avoir examiné de manière approfondie les accusations à l'encontre de celle-ci, ont dit lundi des personnes au fait de la décision.
À l'issue de multiples réunions tout au long de la semaine écoulée, les 24 membres du conseil d'administration sont parvenus ce lundi à une décision sur l'avenir de Kristalina Georgieva, ont dit les sources.
Économiste bulgare devenue la première personne originaire d'un pays en développement à diriger le FMIFonds monétaire international, Kristalina Georgieva est accusée d'avoir exercé des pressions sur des employés de la Banque mondiale, lorsqu'elle y était en poste, pour qu'ils modifient des données sur la Chine afin de les rendre plus favorables à celle-ci. Elle rejette les accusations.
La France et d'autres gouvernements européens ont apporté vendredi leur soutien à Kristalina Georgieva, estimant que celle-ci devait aller au bout de son mandat à la tête du FMIFonds monétaire international, tandis que les États-Unis et le Japon ont demandé davantage de temps pour examiner les accusations, ont rapporté au préalable des sources distinctes.
Paris considère que la preuve de la culpabilité de Kristalina Georgieva n'a pas été apportée, a-t-on appris d'une source au ministère français des Finances.
Les allégations visant la directrice du FMIFonds monétaire international ont été formulées dans un rapport accablant rédigé par le cabinet d'avocats WilmerHale, qui a dit avoir constaté des irrégularités dans des données utilisées pour le rapport Doing Business afin d'améliorer le classement de la Chine.
Une issue rapide à l'affaire est espérée par la France et plusieurs gouvernements européens, alors que se tiennent cette semaine à Washington les réunions d'automne du FMIFonds monétaire international et de la Banque mondiale lors desquelles doivent être discutées la relance économique post-crise sanitaire et l'accélération des campagnes de vaccination.