La Ville de Montréal réclamera le droit de vote pour les résidents permanents
Radio-Canada
L'administration de la mairesse Valérie Plante voudrait permettre aux résidents permanents de se prononcer aux élections municipales, voire de se présenter comme candidats.
Cette prise de position du comité exécutif de la Ville de Montréal, adoptée mercredi à huis clos, figure à l'ordre du jour de la prochaine séance du conseil municipal, qui s'ouvrira lundi.
Elle fait suite à un rapport rendu public en avril 2021 par la Commission sur le développement social et la diversité montréalaise, dont les membres, issus de plusieurs familles politiques, avaient reçu le mandat de se pencher sur le droit de vote pour les résidents, peu importe leur statut, deux ans plus tôt.
Les six recommandations qu'elle avait adoptées à l'unanimité l'an dernier ont finalement été acceptées par l'administration, qui avait déclaré à l'époque ne pas avoir l'intention de bouger dans ce dossier avant les élections.
Le comité exécutif souhaiterait donc que tous les résidents permanents de 18 ans et plus puissent voter dès les élections municipales de 2025, à condition qu'ils résident depuis au moins 12 mois sur le territoire de la Ville de Montréal. Il voudrait même les rendre éligibles à un poste électif.
Pour ce faire, il faudrait toutefois modifier certaines lois, reconnaît l'administration Plante, qui s'engage à faire les représentations nécessaires à Québec et à Ottawa, mais également auprès de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) afin, dit-elle, de mener une action concertée des membres.
Elle aimerait notamment que l'article 47 de la loi québécoise sur les élections et les référendums dans les municipalités soit modifié pour permettre l’exercice du droit de vote et l'éligibilité aux résidents permanents.
On comptait l'automne dernier 1 111 100 électeurs à Montréal, soit environ 32 000 de moins qu'en 2017. De ce nombre, 425 766 ont voté à la mairie, pour un taux de participation de 38,32 %.
L’idée d'élargir le droit de vote aux nouveaux immigrants n'ayant pas encore reçu leur citoyenneté n’est pas nouvelle : elle fait débat depuis plusieurs années ailleurs au Canada, comme ce fut le cas récemment en Colombie-Britannique, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick.