La PCRE prendra bien fin, d’autres programmes prolongés
Le Journal de Montréal
Ottawa ne prolongera finalement pas la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), qui prendra officiellement fin samedi. Le gouvernement mise sur de nouveaux programmes d’aide plus «ciblés» pour les secteurs encore vulnérables, dont le tourisme et les arts et spectacles, lesquels devraient coûter 7,4 milliards $ au trésor public et prendre fin au mois de mai prochain.
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«Évidemment, on voit que l’économie reprend dans la plupart des secteurs et on reconnait effectivement qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs et les gens ont la possibilité maintenant de retourner au travail», a déclaré Justin Trudeau en point de presse jeudi.
Selon lui, «ce n’est plus logique ni souhaitable de préserver ces soutiens généraux», vu le retour récent au taux de chômage prépandémique de 6,9 %.
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, qui accompagnait le premier ministre, a présenté la «dernière étape» dans la panoplie des soutiens accordés par le fédéral pour encaisser le choc de la pandémie.
Accent sur le tourisme et les arts
Après des semaines de spéculation sur l’avenir de la PCRE, qui se voulait une nouvelle mouture de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) après la fin de celle-ci il y a un an, le programme d’aide aux individus se dissipera.
Mais Ottawa ne jette pas tout par la fenêtre. La ministre Freeland instaure un «programme pour le tourisme et l’accueil», qui offrira du soutien par le biais de deux aides déjà en place: la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer (SUCL) et la Subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC).
Une véritable bombe à retardement guette nos PME aux quatre coins du Québec, alors que 60% plus d’entreprises que l’an dernier devront passer le flambeau pour éviter d’être vendues ou de carrément fermer leurs portes. Le Journal est allé à la rencontre de repreneurs qui ont pris le taureau par les cornes.