La mairesse ontarienne qui a dit « f... off » aux conspirationnistes
Radio-Canada
Diane Therrien n’a jamais pensé qu’elle se lancerait en politique. Elle ne s’attendait pas non plus à ce que son tweet aux conspirationnistes devienne viral. À Peterborough, une petite ville du sud de l’Ontario, la jeune mairesse est connue pour son franc-parler. Elle nous reçoit chez elle, avec ses deux chiens et sa mère, pour parler jurons et politique.
Fuck off, you fuckwads. L’invective était courte, mais efficace. En français, le tweet de Diane Therrien aurait donné quelque chose comme allez vous faire foutre, bande de cons [traduction libre].
La mairesse de Peterborough s'adressait ainsi à un groupe de conspirationnistes qui avaient encerclé le poste de police de sa ville en août et tenté (sans succès) d’arrêter des agents en uniforme.
Ils empêchaient nos policiers de répondre à de vraies urgences, souligne Diane Therrien, exaspérée par les manifestations antimesures sanitaires qui perturbent sa ville depuis plus de deux ans.
Ça fait des mois qu’on voit [les conspirationnistes] avoir un comportement disruptif et antisocial. Clairement, ça ne fonctionne pas de leur demander poliment d’arrêter, donc j’ai voulu leur envoyer un message, explique Diane Therrien.
« Il n’y a pas de façon polie de parler à ces gens, parce qu’ils ne sont pas polis. »
Elle montre la liste d’appels, de textos et de tweets qu’elle a reçus après le tweet en question. Des centaines de messages venant d’un peu partout au pays. Dans le lot, quelques commentaires négatifs, mais surtout des mots encourageants de la part de Canadiens tout aussi exaspérés par le mouvement conspirationniste.
Je ne sais pas pourquoi plus d’élus n’ont pas fermement pris position là-dessus, lance Diane Therrien. La majorité des Canadiens en ont ras le bol et, en tant qu’élus, il faut se tenir debout pour nos communautés.
« Je viens d’une famille de travailleurs et je n’ai pas été à l’école privée, donc c’est comme ça que je parle dans la vie de tous les jours. »