La main gauche de Maxime Robin à Cannes
Radio-Canada
Le court-métrage du cinéaste et comédien Maxime Robin a été sélectionné par Téléfilm Canada pour représenter le pays dans le programme Talent tout court au 75e Festival de Cannes.
La main gauche est tiré d’un souvenir d’enfance. C’est une histoire qui m'est arrivée quand j’étais en deuxième année du primaire, se souvient l’auteur et réalisateur du film. L’oeuvre raconte une altercation entre la professeur du jeune Maxime et sa mère.
Le réalisateur a fait le choix de ne pas nommer directement le sujet de l’intervention, mais tout porte à croire que c’est une question de genre. Cette discussion a provoqué de nombreux remous dans sa famille.
La structure du film est fortement inspirée de Anne Trister de la réalisatrice Léa Pool. Le film sorti au milieu des années 1980 se termine sur la chanson La main gauche, de Danielle Messia. Maxime Robin explique que ce titre est devenu en quelque sorte, un hymne dans la communauté LGBTQ+.
En plus de La main gauche, la chanson Entre l’ombre et la lumière de Marie Carmen est aussi à l’honneur dans le court-métrage. Autant le petit que le grand Maxime considèrent que c’est une femme et une artiste extraordinaire.
Elle incarne avec tellement de glamour, de force, de puissance cette féminité très très exacerbée qu’on voyait encore plus dans les années 1990. Je trouvais qu’il y avait une place pour ça dans le film qui parle de notre rapport au genre.
Avec cette vitrine à Cannes, le réalisateur souhaite que son film rencontre son public.
« J’aimerais que le film rencontre peut-être même des enfants qui ont vécu quelque chose comme ça ou qui se retrouvent dans une situation où on les voit d’une manière dont ils ne se voient pas. »
Lors du Festival de cinéma de la ville de Québec 2017, Maxime Robin avait remporté la Bourse à la création des cinéastes de Québec grâce à Ballet jazz. Ce prix a donné un bon coup de pouce à la production. Avec la pandémie, la sortie du film a été retardée de deux ans.