La Fonderie Horne pourrait réduire ses émissions à 20 ng/m3
Radio-Canada
Un nouveau document obtenu par Radio-Canada révèle que la Fonderie Horne a suggéré à Québec un plafond d'émission d'arsenic d'entre 20 et 64 nanogrammes par mètre cube d'air (ng/m3) d'ici 2027, soit beaucoup plus près de la norme de 3 ng/m3 que ce qu'a affirmé le gouvernement Legault cette semaine.
Le document, que Radio-Canada a obtenu grâce à la Loi d’accès à l’information, est intitulé Le 3e plan d’action : réduction des émissions de contaminants dans le but d’obtenir le meilleur gain environnemental. Il est daté de février 2022, et il décline une série de techniques et de stratégies pour améliorer la qualité de l'air et la santé des résidents de Rouyn-Noranda.
Le document présente la moyenne annuelle de 20 à 64 ng/m3 comme un bon point de départ comme objectif d’ici 2027.
Or, plus tôt cette semaine, le gouvernement de François Legault a affirmé que la Fonderie avait plutôt proposé un plafond de 60 ng/m3, soit 20 fois la norme québécoise, dans la demande de renouvellement de son autorisation ministérielle.
Se disant insatisfait, Québec a alors évoqué la possibilité de fermer l'usine si l'entreprise n'est pas capable de réduire ses émissions.
Dans une déclaration écrite, l'entreprise Glencore, qui possède la Fonderie, avait affirmé que ces 60 ng/m3 étaient en fait le seuil maximal du plan d'action soumis en février 2022, ce que le document obtenu par Radio-Canada confirme.
On a indiqué lors du dépôt au gouvernement qu’on poursuivait les travaux pour identifier d’autres projets permettant de réduire nos émissions, déclarait alors Cindy Caouette, porte-parole de la Fonderie Horne.
Glencore devrait dévoiler le mois prochain un plan d'action par étapes pour réduire encore plus ses émissions polluantes, qui occasionnent un risque accru de cancer du poumon à Rouyn-Noranda.
Depuis 2021, la Fonderie Horne a le droit d'émettre un maximum de 100 ng/m³, soit 33 fois la norme québécoise.