La Chine accuse le Canada de salir sa réputation avec les postes de police
Radio-Canada
La Chine a accusé vendredi le Canada de salir sa réputation en raison d'allégations selon lesquelles le pays exploite secrètement deux postes de police à l'étranger au Québec.
Lors d'un point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que le Canada devrait cesser de faire du sensationnalisme et du battage médiatique sur la question et arrêter les attaques et les calomnies contre la Chine.
Elle a ajouté que cette dernière avait strictement respecté le droit international et la souveraineté judiciaire de tous les pays.
Le porte-parole n'a pas commenté l'existence des postes de police et n'a pas précisé si ceux-ci étaient gérés par les autorités gouvernementales chinoises.
Le sergent Charles Poirier, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a déclaré jeudi que des Canadiens d'origine chinoise avaient été victimes d'activités menées par les stations.
Il a souligné que le Canada ne tolérera aucune forme d'intimidation, de harcèlement ou de ciblage préjudiciable à l'endroit de communautés ou de personnes en diaspora au Canada, ajoutant que l'équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC avait ouvert des enquêtes sur les postes de police présumés de Montréal et de Brossard.
L'organisation espagnole de défense des droits de l'homme Safeguard Defenders soutient que la Chine possède des dizaines de stations de ce type à travers le monde, dont trois dans la région du Grand Toronto.
Dans un rapport publié en septembre dernier, elle avait déclaré que les stations étaient utilisées pour harceler, menacer, intimider et forcer des cibles à retourner en Chine pour y être persécutées.
Le ministère chinois des Affaires étrangères avait précédemment décrit ces postes étrangers comme des postes de service pour les Chinois qui se trouvent à l'étranger et qui ont besoin d'aide avec des tâches bureaucratiques, par exemple le renouvellement de leur permis de conduire chinois.