La 24e Conférence internationale sur le sida s’ouvre vendredi à Montréal
Radio-Canada
Jusqu’à mardi, Montréal accueillera environ 6500 participants à la 24e Conférence internationale sur le sida.
Durant la rencontre, des chercheurs, des médecins, des représentants de l’industrie pharmaceutique, mais aussi des patients, des représentants de groupes communautaires et des politiciens discuteront des derniers résultats de recherche et des différentes réalités des personnes qui vivent avec le VIH.
Le Dr Jean-Pierre Routy, professeur de médecine de McGill et expert du VIH, agit à titre de coprésident local de l’événement qui se tiendra au Palais des congrès et dont les retombées économiques pourraient dépasser les 50 millions de dollars pour la métropole québécoise.
Le thème de la conférence est Se réengager envers le sida et suivre la science. Il faut noter que la recherche pour le VIH/sida a ralenti ces dernières années en raison de la pandémie de la COVID-19.
Des fonds ont été redirigés et des chercheurs ont été appelés en renfort dans la lutte contre le SRAS-CoV-2. Il est donc important pour les organisateurs de réengager les efforts des chercheurs, des patients, de l’industrie pharmaceutique pour la prévention, et les efforts des chercheurs en matière de prévention et de traitement.
Ce n'est pas la première fois que la ville accueille l'événement. Le congrès revient à Montréal 33 ans après la 5e édition historique de 1989, à laquelle avaient assisté pour la première fois des personnes atteintes du VIH/sida.
Un traitement curatif ou un vaccin contre le VIH échappent encore à la médecine, malgré des percées importantes réalisées dans les dernières décennies, grâce notamment aux traitements antirétroviraux qui permettent maintenant d’être porteur du virus sans présenter de risque à la vie.
Des résultats de travaux concernant la PrEP (prophylaxie préexposition sexuelle), et la PPE (prophylaxie post-exposition) seront présentés durant l’événement.
Une étude concernant le médicament DoxyPEP, à base de la molécule antibiotique doxycycline (une tétracycline) et également utilisé contre la syphilis et la gonorrhée, sera également dévoilée. Cette étude devrait montrer qu'une dose de DoxyPEP après une relation sexuelle peut réduire considérablement le risque d'infections sexuellement transmissibles.