L’impact du Brexit «pire que la COVID-19», selon l’organisme budgétaire britannique
Le Journal de Montréal
Londres | Le Brexit aura à long terme « un impact plus important que la pandémie » de COVID-19 sur l’économie britannique, a estimé Richard Hughes, président de l’organisme public de prévision budgétaire OBR dans une interview à la BBC.
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La sortie du Royaume-Uni de l’UE « réduira le PIB à long terme d’environ 4% » tandis que la pandémie le fera descendre « de 2% supplémentaires » selon les estimations de l’OBR (Office for budget responsibility), a précisé M. Hughes.
L’organisme a relevé sa prévision de croissance pour cette année à 6,5% contre 4% auparavant, et revu à la baisse son estimation de l’impact à long terme de la pandémie sur le Produit intérieur brut (PIB) à 2%, contre 3% auparavant.
« Avec le temps, il deviendra de plus en plus difficile de distinguer les effets de la pandémie d’autres facteurs, comme le Brexit », a prévenu l’OBR dans son rapport.
Le Chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak a réagi sur la BBC en faisant valoir que le Brexit avait permis de faire certaines réformes « qui n’auraient pas été possibles en étant dans l’UE », citant par exemple la refonte des taxes sur l’alcool annoncée la veille dans le cadre du budget.
Mais pour le centre de recherche IFS « en dépit des discours optimistes du Chancelier », le niveau de vie des Britanniques sera bel et bien lesté par « une inflation élevée, des impôts en hausse et une croissance en berne, davantage minée par le Brexit que par la pandémie ».
En dépit d’un accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni, le commerce de biens entre l’île et le continent a baissé depuis l’entrée en vigueur effective du Brexit.