L’empreinte carbone québécoise revue à la hausse
Radio-Canada
Un rapport de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) révèle que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la province sont près de 20 % plus hautes que ce qu'indiquent les bilans gouvernementaux des dernières années.
Selon cette nouvelle étude, publiée lundi, l'empreinte carbone de la société québécoise en 2018 s'élevait à 94,9 millions de tonnes d’équivalent CO2 (Mt éq. CO2), alors que le gouvernement évaluait cette quantité à 81,0 Mt éq. CO2 lors de cette même année, dans son bilan publié en 2022.
L'ISQ obtient donc, avec ses calculs plus exhaustifs, une empreinte carbone par habitant de 11,3 tonnes d'équivalent CO2.
Le Québec fait meilleure figure que l'ensemble du Canada, qui occupait en 2018 le 10e rang mondial parmi les plus grands responsables de GES par habitant avec 19,9 t éq. CO2, selon le World Resources Institute.
Les premiers des cancres climatiques étaient le Qatar (39,3 t éq. CO2 par habitant), Bahreïn (32,6 t éq. CO2/h et le Koweït (32,4 t éq. CO2/h).
Cette comparaison est toutefois à prendre avec parcimonie, car les méthodes de calcul utilisées par l'ISQ et le World Resources Institute ne sont pas tout à fait les mêmes.
Les analyses de l'ISQ indiquent que 72 % de l'empreinte carbone de la société québécoise est associée aux dépenses courantes des ménages. Dans cette catégorie, c'est la consommation d'énergie et de combustibles qui prend la plus grande part du gâteau.
Plus largement, ces dépenses incluent l'achat de nourriture, de carburant, de véhicules, de vêtements et de biens et services, entre autres.
Quelque 13 % des émissions sont associées aux investissements pour la construction de bâtiments et d'ouvrages de génie civil tels que les routes et les ponts.