L’art contemporain célébré à la foire Papier
Radio-Canada
Pour la 14e fois, s’ouvre ce vendredi la foire Papier, à Montréal. Organisé par l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC), cet événement, qui réunit jusqu’à dimanche 400 artistes et 40 galeries, se tient après plusieurs mois de pandémie pendant lesquels l’art contemporain a su séduire un nouveau public.
Copropriétaire de la galerie montréalaise Bradley Ertaskiran et vice-président de l’AGAC, Antoine Ertaskiran constate que la pandémie a permis de voir arriver de nouveaux collectionneurs en art contemporain.
Les gens étaient chez eux et ils se disaient : "Je vois mon mur blanc devant moi, ou à côté de mon ordinateur, et j'ai envie d’y mettre quelque chose", a-t-il raconté en entrevue avec Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18.
Les gens ont passé beaucoup plus de temps devant l'ordinateur, donc je pense qu'ils ont pu prendre le temps de bien regarder les courriels et les pubs des différentes galeries, a-t-il ajouté.
Après une édition en ligne l’an dernier, la foire Papier fait donc son retour en version virtuelle et présentielle. C’est un moment très important dans l'année, non seulement pour les galeries, mais bien évidemment pour les artistes, a expliqué Antoine Ertaskiran, qui s’attend à accueillir entre 10 000 et 20 000 personnes.
En effet, cet événement permet de donner de la visibilité aux artistes, mais aussi de promouvoir l’art contemporain. Il se veut également accessible au grand public.
« C’est un espace où on est capable, en quelques jours, de voir tout ce qui se fait en fait en art contemporain au Québec, et aussi au Canada. Cela ouvre les horizons des visiteurs. »
Au fil du temps, la foire Papier qui se concentrait sur les œuvres réalisées sur du papier, comme des dessins ou des photos, s’est ouverte à d’autres médiums, tels que la sculpture.
Lors de ces trois jours, le public pourra bien sûr acheter des œuvres d’art. Si certaines réalisations coûtent des milliers, voire des dizaines de milliers de dollars, d’autres sont beaucoup plus abordables. On peut facilement découvrir de jeunes artistes [dont les prix des œuvres avoisinent] 400-500 dollars, assure Antoine Ertaskiran. Soutenir de jeunes artistes leur permet de continuer à faire leur production et de voir un avenir dans la culture.