
L’administration Trump clarifie les frais de visa à 100 000$ après les inquiétudes exprimées par l’Inde
Le Journal de Montréal
Les États-Unis ont clarifié samedi les conditions d’imposition de frais de 100 000$ pour des visas de travail très utilisés dans le secteur technologique, après les inquiétudes exprimées par l’Inde et des entreprises potentiellement affectées.
• À lire aussi: L’Inde s’inquiète des frais de visas pour la tech imposés par Trump
Les visas H-1B – dont les trois quarts des candidats approuvés sont des ressortissants indiens – permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux États-Unis. Ces permis de travail sont d’une période initiale de trois ans, prolongeable à six ans.
Le président américain Donald Trump, en signant vendredi les décrets dans le Bureau ovale, a annoncé cette mesure qui s’accompagne de la création d’une carte de séjour «dorée» à un million de dollars, référence à la célèbre «carte verte» qui permet de vivre et de travailler aux États-Unis.
Le ministère indien des Affaires étrangères, qui a dit samedi redouter les «conséquences humaines» de cette mesure «à cause des perturbations» infligées «aux familles», «espère» qu’elles «pourront être traitées de manière appropriée par les autorités américaines».
La mobilité des talents a contribué au «développement technologique, à l’innovation, à la croissance économique» des deux pays, rappelle-t-il.
La principale organisation indienne du secteur technologique, la NASSCOM, a dit samedi craindre pour la «continuité» de certains projets, s’inquiétant de la rapidité de la mise en œuvre de cette mesure qui «crée une incertitude considérable pour les entreprises, les professionnels et les étudiants du monde entier».
La banque J.P. Morgan a confirmé à l’AFP avoir envoyé un message à ses employés invitant «les titulaires d’un visa H-1B», «actuellement aux États-Unis», à «rester dans le pays et à éviter tout voyage international jusqu’à ce que le gouvernement publie des directives claires en matière de déplacement».
La Maison-Blanche a clarifié samedi les conditions d’imposition de ces frais de 100 000 dollars.
