L’échiquier politique se recompose en Irak
Radio-Canada
En net recul à l'issue des élections législatives anticipées en Irak, d'influents partis chiites pro-Iran ont durci le ton mardi, assurant qu'ils prendraient les « mesures » nécessaires pour annuler cette « escroquerie ».
Sans surprise, les résultats préliminaires publiés lundi par la commission électorale, au lendemain du scrutin, donnent comme grand gagnant le courant du leader chiite Moqtada Al-Sadr, ancien chef de milices qui a combattu les troupes américaines par le passé et qui développe aujourd'hui une rhétorique anti-Iran.
Deuxième force au Parlement sortant, l'Alliance de la conquête, qui représente les anciens paramilitaires du puissant Hachd al-Chaabi, a, elle, accusé un net recul, passant de 48 sièges à une dizaine, selon des résultats compilés par l'AFP.
Alliée à l'Iran, l'Alliance devrait cependant rester un acteur influent. Car dans un pays ultra-polarisé, la politique se joue dans l'hémicycle, mais aussi dans la rue, les grands partis disposant de factions armées comme moyen de pression.
Dans un communiqué, la coordination qui réunit plusieurs partis chiites, dont l'Alliance de la conquête, a rejeté les résultats préliminaires et compte faire appel.
Nous prendrons toutes les mesures disponibles contre la manipulation des votes, a-t-elle poursuivi.
Nous n'acceptons pas ces résultats truqués, a aussi martelé dans un communiqué Hadi Al-Ameri, le chef de l'Alliance de la conquête.