Italie: manifs et blocages contre le passeport sanitaire au travail
Le Journal de Montréal
ROME, Italie | Avant les manifestations prévues dans la journée dans les grandes villes italiennes, des milliers d’opposants à l’obligation du passeport sanitaire pour travailler, entrée en vigueur vendredi, se sont mobilisés à travers le pays en dressant des barrages à l’entrée des ports ou des entrepôts.
• À lire aussi: Bolsonaro renonce finalement à se faire vacciner
Le secteur des transports et de la logistique devait être particulièrement concerné par ces actions: dans le transport routier, jusqu’à 30 % des 900 000 chauffeurs, messagers et employés d’entrepôt ne sont pas vaccinés, a indiqué à l’AFP le patron de l’organisation patronale Confetra, Ivano Russo.
Vendredi matin, environ 300 débardeurs avaient dressé un piquet de grève à une entrée du port de Gênes (nord-ouest) pour empêcher les camions de livrer, selon un photographe de l’AFP.
« Aujourd’hui c’est vraiment difficile de décharger », témoignait Marco, un chauffeur-routier de 50 ans, cité par l’agence Ansa. « Moi j’ai fait le vaccin pour travailler ».
À Trieste (nord-est), « le port fonctionne » malgré le rassemblement de plus de 6500 opposants, a assuré le président de la région Frioul-Vénétie Julienne, Massimiliano Fedriga. « Bien sûr il y a quelques difficultés à certains points de passage, mais il fonctionne ». Même constat à Naples et dans les ports de l’Adriatique, à Bari et Brindisi notamment.
« Citoyens, pas marionnettes », « Pas de passeport sanitaire, pas de discrimination », pouvait-on lire sur des banderoles à Trieste.
À Venise, le réseau des célèbres navettes fluviales « vaporetto » fonctionnait lui aussi normalement, de même que les transports publics de Rome ou Milan. À Settala, près de Milan, une trentaine de salariés empêchaient l’accès à un site de la société de livraison DHL.
Par ailleurs le quart des 400 000 travailleurs agricoles italiens et étrangers ne sont pas vaccinés, selon la confédération agricole Coldiretti. « Avec la récolte des olives, des pommes et les vendanges, cela peut créer quelques difficultés », a indiqué à l’AFP Romano Magrini, un responsable de Coldiretti.