Isabelle Blais, éternelle étoile
Le Journal de Montréal
Il y a, à l’écran, celles qui passent comme des étoiles filantes et celles dont la carrière résiste au passage du temps. L’actrice Isabelle Blais appartient précisément à cette deuxième catégorie.
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On l’a vue au cinéma dans Un crabe dans la tête d’André Turpin, Les invasions barbares de Denys Arcand, Québec-Montréal de Ricardo Trogi et Les aimants d’Yves P. Pelletier. Sa carrière, au début des années 2000, est partie en flèche et son rythme de croisière n’a jamais vraiment ralenti. Elle a tourné avec les plus grands, donné corps à toute une collection de personnages marquants, comme celui de Kiki dans Borderline, l’adaptation cinématographique du roman de Marie-Sissi Labrèche. Une partition corsée qui lui a permis de gagner le Jutra de la meilleure actrice en 2009, mais aussi de démystifier le trouble de la personnalité limite à une époque où la santé mentale était beaucoup plus taboue qu’aujourd’hui.
« C’est drôle parce qu’on m’en parle encore des fois, à l’occasion. La semaine passée, je suis allée manger au restaurant et une jeune fille est venue me voir pour me dire que Borderline était un de ses films préférés, que ça l’avait vraiment touchée. Elle était trop jeune pour l’avoir vu à la sortie et ça m’a vraiment émue ! »
L’impact des rôles campés par Isabelle Blais est fort, il dépasse largement les frontières du cinéma et de la télévision.
Très souvent, elle reçoit des messages d’inconnus concernant les épreuves que traversent ses personnages. C’est le cas, notamment, avec celui d’Anne Trépanier dans la version québécoise de la série Les bracelets rouges, réalisée par Yan England.
Dans cette émission diffusée sur les ondes de TVA, la comédienne de 46 ans incarne la mère d’un enfant maintenu dans le coma, un garçon allongé sur son lit d’hôpital en permanence, mais dont elle prend soin avec tendresse.
« Il y a une femme qui m’a écrit pour me dire que sa fille, qu’elle garde à la maison, est dans un état assez similaire. Il n’y a à peu près pas de réponse, elle a les yeux ouverts, mais son activité cérébrale est pratiquement à zéro. Elle me racontait que c’était une jeune femme, fin vingtaine, qui a traversé la rue et elle s’est fait frapper. [...] Je voyais que la série lui parlait beaucoup et, pour elle, c’était une façon de s’identifier. C’est troublant de recevoir ça. »
La carte mère
Premier festival de l’année, Santa Teresa est devenu un incontournable du printemps avec sa programmation qui laisse une belle place à la relève. Parmi les quelque 55 artistes à voir ce week-end, dont des humoristes pour la première fois, Le Journal a demandé à l’organisateur, Patrick Kearney, de cibler cinq rendez-vous à ne pas manquer.
«Il y a des soirs au cours des derniers six mois où j’étais tellement ivre que je ne me souviens même pas de la fin des concerts. Pourtant, je n’avais jamais joué saoul lors des 25 premières années des Cowboys. On avait vraiment l’impression de faire de la musique sur le Titanic et on attendait qu’il coule.»
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