Incendie du hangar du Potager d’Émylou : les assurances ne couvriront pas
Radio-Canada
Voilà plus de deux semaines qu'un incendie suspect a complètement détruit le hangar en construction de la ferme maraîchère biologique Le Potager d'Émylou. L'entreprise, située dans le Canton de Hatley, a appris que les assurances ne couvriront pas cette perte de plusieurs milliers de dollars. « Un coup dur » pour la propriétaire.
Émylou Derosiers-Legault a découvert une clause dans sa police d'assurance au même moment du drame. En réalité, quand il s'agit d'une nouvelle construction sur un terrain agricole ou bien résidentielle, on a jusqu'à 30 jours depuis le début de la construction pour aviser les assureurs qu'il y a une nouvelle construction pour que celle-ci soit assurée.
Or, le chantier du hangar était entamé depuis plus de 30 jours lors de l'incendie. L'entreprise familiale avait commencé la construction du celui-ci par elle-même. Pensant bien faire, Mme Desrosiers-Legault avait l'intention d'assurer le nouveau bâtiment une fois celui-ci terminé.
On ne pouvait aucunement se douter qu'une journée avant que le bâtiment soit terminé et que je te téléphone à la compagnie d'assurance pour le faire assurer, qu'il y allait avoir un incendie probablement criminel d'allumé sur ce bâtiment, déplore-t-elle. C'était la dernière de mes pensées de croire à ça.
« Quand je parlais avec mon courtier, il me disait que ce n'est pas une forme standard auprès des agriculteurs. En région, il y a beaucoup d'agriculteurs. [Ils doivent] téléphoner [
Une seule machine agricole a été détruite durant l'incendie. On avait beaucoup de machines toutes nouvelles qu'on avait obtenues avec l'aide de subventions, explique la propriétaire. Ces machines étant neuves et avec une bonne valeur, on voulait avoir un endroit pour les entreposer l'hiver afin qu'elles se conservent à long terme.
Elle n'écarte pas l'idée de construire le hangar à nouveau ou un abri plus modeste. Une somme d'environ 30 0000 $ serait nécessaire pour la reconstruction de celui-ci. Cette somme comprend uniquement l'achat des matériaux.
« J'ai reçu beaucoup de motivation de la part de mon entourage et de mes employés qui m'ont convaincue de faire une campagne de financement avec GoFundMe. Je crois que si on peut arriver à avoir suffisamment de budget, oui, c'est sûr que le besoin est encore là. »
La police a rapidement considéré que l'incident était potentiellement de nature criminelle. On a pas encore eu de suivi de la Sûreté du Québec, explique la propriétaire.