Greta Thunberg dénonce 30 ans de « bla-bla » sur le climat
Le Journal de Montréal
MILAN, Italie | La militante suédoise Greta Thunberg a dénoncé mardi les « 30 années de bla-bla » sur le climat des dirigeants du monde, les accusant d’avoir « noyé » les espoirs des jeunes dans leurs « promesses creuses ».
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Selon la dernière évaluation de l’ONU publié mi septembre, le monde se dirige ainsi vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7 °C.
« Il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de planète bla-bla, bla bla bla, bla bla bla, économie verte bla-bla, neutralité carbone en 2050 bla-bla » a-t-elle déclaré sous les applaudissements de 400 jeunes du monde entier réunis à Milan par l’ONU à un mois de la cruciale conférence climat COP26.
« C’est tout ce que nous entendons de la part de nos soi-disant dirigeants. Des mots. Des mots qui sonnent bien, mais qui n’ont mené à aucune action, nos espoirs et nos rêves noyés dans leurs mots et leurs promesses creuses », a-t-elle ajouté.
« Bien sûr nous avons besoin d’un dialogue constructif, mais ils ont maintenant eu 30 années de bla-bla et où cela nous a-t-il mené?», a encore déclaré la militante, qualifiant l’absence d’action « délibérée » des dirigeants mondiaux de « trahison des générations actuelles et futures ».
L’ONU, l’Italie et la présidence britannique de la COP26 ont invité à Milan pendant trois jours 400 jeunes de près de 200 pays, âgés de 15 à 29 ans, pour élaborer une déclaration commune qui sera soumise aux ministres lors d’une réunion qui aura lieu dans la foulée en fin de semaine.
« Ils invitent des jeunes triés sur le volet à des réunions comme celle-ci et ils prétendent nous écouter, mais ce n’est pas le cas, ils ne nous écoutent pas, ils ne l’ont jamais fait », a estimé Greta Thunberg à la tribune devant les organisateurs de l’événement.
« Mais on peut changer les choses », a-t-elle plaidé.