
France: le premier ministre qualifie l'extrême droite de «troupes de Poutine»
Le Journal de Montréal
Le premier ministre français Gabriel Attal a jugé mardi qu'il y avait «lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine (n'étaient) pas déjà» en France, visant nommément Marine Le Pen, dans une passe d'armes tendue au parlement avec la députée, favorite de la présidentielle de 2027.
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La chef de file de l'extrême droite française a interpellé le chef du gouvernement à propos des déclarations, lundi soir, d'Emmanuel Macron, qui a indiqué ne pas exclure l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine et suscité les réticences de plusieurs pays européens.
«Emmanuel Macron a franchi une étape supplémentaire vers la belligérance, faisant planer un risque existentiel sur 70 millions de Français, et plus particulièrement sur nos forces armées déjà déployées à l'est de l'Europe», a-t-elle jugé.
«On me dit que c'est dans l'intérêt de l'humanité. Mais quel est donc ce droit divin qui a fait de la France le soldat de toutes les justes causes dans le monde, alors que le seul empire mondial existant, les États-Unis, s'y refuse à leur endroit?», a-t-elle ironisé.
«Vous attendiez la première occasion pour rappeler les vrais fidélités qui sont les vôtres» et «montrer le vrai visage qui est le vôtre», a rétorqué le premier ministre.
Il a estimé que «quand on lit les enquêtes qui sont réalisées», comme celle du Washington Post le 30 décembre dernier accusant le Rassemblement national de Marine Le Pen de liens avec Moscou en vue d'affaiblir le soutien à l'Ukraine, «il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays».
«Je parle de vous et de vos troupes, Mme Le Pen», a-t-il encore asséné.
