Fouille au pensionnat : aux survivants de trancher, dit la Première Nation Abitibiwinni
Radio-Canada
Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni à Pikogan, près d’Amos, n’a toujours pas demandé que des fouilles soient effectuées sur le site de l’ancien pensionnat autochtone de Saint-Marc-de-Figuery.
Depuis la découverte des corps de 215 enfants sur le site d’un pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique, plusieurs communautés autochtones du Canada ont procédé à de telles fouilles.
D’ailleurs, Ottawa a débloqué une somme de 27 millions de dollars pour soutenir les communautés autochtones qui souhaitent procéder à ces recherches.
En date du 30 juin, les dépouilles de plus de 750 enfants avaient été retrouvées dans différents sites.
À Pikogan, on explique qu’il s’agit d’une décision qu’on ne peut prendre à la légère, et qu’il faut d’abord respecter la volonté des survivants du pensionnat. C’est d’ailleurs le comité des anciens qui étudie la question.
Les gens ont comme une petite crainte si on trouve de quoi. Parce qu’il y en a beaucoup qui pensaient qu’ils étaient guéris, et quand ils ont entendu parler des 215 enfants qui ont été retrouvés, il y a beaucoup de blessures qui ont refait surface. Et je pense que c’est ça qu’on veut respecter, la décision de ceux qui sont allés au pensionnat. C’est eux autres qui l’ont vécu, ils savent de quoi ils parlent et on va les respecter dans ça, affirme James Cananasso, vice-chef du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni.
Démoli dans les années 1990, le pensionnat de Saint-Marc-de-Figuery a accueilli des enfants Anishinabeg et Atikamekw de 1955 à 1969.