Fillette de Granby : la pathologiste dévoile les conclusions de son rapport d’autopsie
Radio-Canada
Le procès de la belle-mère accusée de séquestration et du meurtre non prémédité de la fillette de Granby se poursuit pour une quatrième semaine au palais de justice de Trois-Rivières. Le jury entend mardi le témoignage de la pathologiste judiciaire qui a pratiqué l’autopsie sur l’enfant de 7 ans.
Comme c’est très souvent le cas, les organes de la fillette ont souffert de l’arrêt cardio-respiratoire. La Dr Tanguay note que son cerveau et ses intestins ont manqué d’oxygène; ses reins ont manqué de sang. Elle note également à son rapport des fractures au sternum et à la cinquième côte gauche constatées à l’hôpital, des blessures qu’elle attribue directement au massage cardiaque visant à la réanimer. Ses poumons ont aussi été affectés, elle a diagnostiqué une broncho-pneumonie d’aspiration.
Elle a constaté des contusions au centre du dos de l’enfant, entre son œil et son oreille gauche, dans la face interne du genou droit. Sa peau était irritée sur le coude, la main et sur le flanc.
Les lésions traumatiques observées sont toutes des lésions mineures, non spécifiques et non contributives au décès.
L’enfant n’a pas subi de fracture du crâne ni d’hémorragie cérébrale.
L’enfant ne mesurait que 1,02 mètre (un peu moins de 3 pieds 4 pouces) et pesait 14,5 kilogrammes (36 livres). Née prématurément à 35 semaines et six jours, elle ne souffrait d’aucune maladie chronique, mais manifestement vivait avec un retard de stature et de poids.
Nous n’avons pas de cause traumatique, pas de cause naturelle, ni toxicologique lors de l’autopsie. Nous n’avons donc pas de conclusion sur son décès. Il arrive donc un moment où il faut regarder les circonstances.
Caroline Tanguay est l’une des pathologistes judiciaires du laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale. Ils ne sont que cinq à pratiquer ce métier (une surspécialisation) au Québec.
Elle a expliqué au jury que son travail consiste à pratiquer des autopsies à la demande d’un coroner, lorsque ce dernier est appelé à travailler sur un cas de mort violente, suspecte ou obscure. Ces médecins sont spécialistes des changements post-mortem et des lésions traumatiques. Elle sait reconnaître des lésions causées par un objet piquant ou tranchant, un objet contondant ou encore une arme à feu. Son travail permet également de déterminer si cet objet est la cause du décès.