Festival International de Jazz de Montréal: Ravi Coltrane, fier de ses parents
TVA Nouvelles
Le saxophoniste Ravi Coltrane était à la Maison Symphonique, dimanche soir, pour présenter un hommage sensible et admiratif à ses parents, intitulé «Cosmic Music: A Contemporary Exploration into the Music of John & Alice Coltrane», dans le cadre du Festival International de Jazz de Montréal.
Désormais dans la mi-cinquantaine, Ravi Coltrane, le deuxième fils du légendaire John Coltrane et de la pianiste et harpiste Alice Coltrane, a décidé d’explorer la musique de ses parents pour en retrouver l’essence et mettre en lumière leur créativité foisonnante.
Depuis plusieurs années, il joue et défend la musique composée par sa mère, Alice, qui a commencé sa carrière à la fin des années 50 en France avant d’atteindre une certaine reconnaissance en épousant John Coltrane au mitan des années 1960, deux ans seulement avant la mort du saxophoniste.
Malgré une ombre paternelle lourde à porter, Ravi Coltrane impose sa personnalité avec des couleurs modales plus affirmées et un son plus brut, mais c’est surtout sa générosité qui transparaît dans son concert. Dès que le saxo n’impose plus sa présence, le musicien part se cacher derrière l’imposante batterie, devant laquelle officie le génial Elé Howell.
Cadet du groupe du haut de ses 23 ans, ce dernier insuffle sa fougue et sa présence dans le quinquet, sans porter ombrage aux autres musiciens. David Gilmore à la guitare est irréprochable, tout comme le bassiste et contrebassiste Dezron Douglas.
Dernier élément du groupe, et non le moindre, le pianiste et claviériste Gadi Levahi assure une présence rassurante, tout en douceur et en rondeur. Ravi Coltrane s’est choisi des accompagnateurs de premier choix, il n’aurait pu rêver mieux.
Arrivé de New York où il réside, le matin du concert, Ravi Coltrane perdait parfois la direction de ce qu’il voulait dire, mais la musique parlait pour lui. Alternant entre ses deux saxos ténor et alto, il a déroulé une trame onirique qui nous a fait voyager à travers des espaces temps ludiques, émouvants et généreux.
En ouverture de la soirée, le Brésilien Hamilton de Holanda a su capter toute l’attention de la Maison symphonique en s’accompagnant uniquement de sa mandoline à dix cordes.
Influencé par le courant de la musique traditionnelle Choro, très populaire dans son pays d’origine, il a non seulement interprété des pièces de son cru («Afro Choro»...), mais il a aussi fait honneur aux anciens qui l’ont inspiré, comme le père de ce courant musical, Pixinguinha.
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