Enquête sur des crimes à caractère sexuel : un Ontarien fait face à 76 accusations
Radio-Canada
Un homme de Kingston, en Ontario, fait face à des dizaines d'accusations criminelles, notamment pour traite de personnes, agression sexuelle et fabrication de pornographie juvénile. Les crimes concernent 18 victimes présumées, dont au moins deux étaient mineures, selon les déclarations de la police et les dossiers judiciaires obtenus lundi.
Michael Mark Haaima, 38 ans, a été arrêté fin avril, selon Andrew Taylor, de la Police provinciale de l'Ontario. Sa prochaine comparution devant le tribunal est prévue pour mardi à Kingston.
Les accusations portées contre M. Haaima comprennent 18 chefs d'agression sexuelle, cinq chefs d'accès illégal à de la pornographie juvénile et quatre chefs de séquestration, en plus de plusieurs chefs à caractère sexuel.
M. Taylor a dit qu'il ne pouvait pas confirmer l'âge des victimes, mais qu'il s'agissait d'un mélange de jeunes et d'adultes.
L'enquête a débuté en janvier 2022. La police de Kingston a reçu des plaintes selon lesquelles une personne aurait utilisé les médias sociaux pour attirer des victimes, a déclaré M. Taylor dans une entrevue téléphonique lundi avec CBC.
L'affaire a d'abord été confiée à l'unité de lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants de Kingston, puis elle a donné lieu à des accusations de traite de personnes, a expliqué M. Taylor. C'est alors qu'une coalition de 21 services de police, connue sous le nom de Provincial Human Trafficking Intelligence-led Joint Forces Strategy [Stratégie provinciale axée sur le renseignement sur la traite des personnes, traduction libre], est intervenue.
Dix victimes ont été initialement identifiées et sont maintenant en lieu sûr, selon un communiqué de presse publié lundi.
Les enquêteurs ont trouvé d'autres victimes présumées, ce qui a entraîné le dépôt de nouvelles accusations, pour un total de 18 victimes présumées, a indiqué M. Taylor.
Les dossiers judiciaires énumèrent 60 des 76 accusations portées contre M. Haaima, dont une allégation d'attouchement sexuel sur un mineur remontant à 2007, lorsque l’accusé avait 22 ans. La majeure partie des infractions présumées datent d'entre 2016 et 2020.