
Drag-queens du Québec: «La drag m’a sauvée», affirme Sasha Baga
Le Journal de Montréal
Si les drag-queens continuent de s’imposer sur nos scènes et sur nos écrans, certaines d’entre elles demeurent encore marginalisées. Les femmes s’adonnant à cet art doivent en effet se battre constamment pour leur place sous les projecteurs. «C’est de plus en plus accepté, mais la bataille est loin d’être gagnée», soupire l’artiste transgenre Sasha Baga.
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Oui, de plus en plus de femmes – autant cisgenres que transgenres – pratiquent ce métier sur les scènes d’ici et d’ailleurs. Le Québec compte ses Sasha Baga, Velma Jones et autres Daisy Wood, tandis que la franchise RuPaul’s Drag Race nous a présenté les Victoria Scone, Sasha Colby et Kylie Sonique Love de ce monde.
Un phénomène répandu, donc, mais qui continue de créer des frictions avec certains puristes.
«Ma mission, c’est de faire comprendre qu’on peut être une drag-queen, peu importe nos organes génitaux. Ce qui se cache sous notre costume, ça ne regarde personne», avance Sasha Baga.
Celle-ci a connu les deux côtés de la médaille, ayant fait ses débuts sur la scène drag avant de devenir la femme qu’elle est aujourd’hui. C’est d’ailleurs son alter ego qui lui a permis de mettre les mots justes sur la dysphorie de genre qu’elle ressentait à l’époque, puis de traverser sa transition.
«La drag m’a sauvée. Pendant des années, Sasha Baga a été mon cocon, ma coquille de protection, ma bouée de sauvetage. Ça m’a donné la force de passer à travers ma transition et de m’aimer comme je suis», confie-t-elle.
Un rêve devenu réalité
