Discussions d’experts à Istanbul pour libérer les céréales ukrainiennes
Le Journal de Montréal
ISTANBUL | Des délégations d’Ukraine, de Russie et de Turquie se sont retrouvées mercredi à Istanbul pour la première fois en trois mois, pour tenter de débloquer des ports d’Ukraine les exportations de céréales qui font cruellement défaut sur le marché mondial.
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Mais, après trois heures de discussions entre experts militaires sur la rive européenne du Bosphore, en présence de représentants de l’ONU, les discussions ont été levées en fin d’après-midi sans qu’il soit possible d’évaluer si elles ont permis la moindre avancée.
Quelque 20 millions de tonnes de céréales sont actuellement immobilisées dans les ports de la région d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, en raison de l’invasion russe déclenchée le 24 février.
Au même moment, 28 roquettes russes ont frappé la ville ukrainienne méridionale de Mykolaïv, non loin de la mer Noire, faisant au moins cinq morts, selon un responsable ukrainien.
Kyïv s’attend également à une nouvelle offensive russe dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, où la localité de Bakhmout, proche du front, a de nouveau été bombardée mercredi matin.
«On ne s’habitue jamais à la guerre, c’est affreux et effrayant», a confié Lioubov Mojaïeva, une agronome de 60 ans allée chercher un peu de nourriture dans l’ancien centre culturel de cette cité.