Des résidents s’inquiètent de l’arrivée d’un nouveau refuge pour itinérants
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Encore une fois, l’arrivée d’un refuge pour itinérants dans un quartier de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve cause de l’inquiétude chez certains citoyens.
Le 22 avril, on apprenait que le refuge temporaire situé dans l’Auberge Royal Versailles allait être déplacé à l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, dans le quartier Hochelaga, le 30 avril. Le déménagement a à peine eu lieu que déjà, le sujet s’est invité au conseil d’arrondissement de MHM, le lundi 2 mai.
Le point d’achoppement principal concerne le parc Lalancette, un lieu très achalandé, entre autres par les familles, et qui se trouve à deux pas du nouveau refuge. Des citoyens du secteur s’inquiètent de l’impact de la présence de personnes en situation d’itinérance sur cet espace vert.
Même s’il se dit ouvert à la question de la mixité sociale, un résident du quartier considère que l’ouverture d’un refuge devant un parc «aussi familial» et «déjà surutilisé» est inconcevable.
«En plus, il y a des gens qui ont des cours pas clôturées en arrière, a ajouté M. Champagne lors de l’assemblée du conseil. Est-ce que vous pensez que le parc va garder sa vocation actuelle avec l’arrivée de ce refuge et pouvez-vous confirmer que ce ne sera pas le même flop comme ce qui s’est passé au Royal Versailles?»
Se disant consciente des enjeux et reconnaissant que le choix du lieu est imparfait, la conseillère de Maisonneuve-Longue-Pointe, Alia Hassan-Cournol, a soutenu qu’«à la différence du Royal Versailles, il y a un plan de cohabitation sociale et une gestion de l’écosystème qui ont été pris en charge beaucoup plus rapidement».
Une autre résidente du secteur, mère de trois jeunes enfants, a fait remarquer qu’un centre de traitement des dépendances avec hébergement pour hommes adultes – la Maison du Pharillon – se trouvait déjà aux abords du parc Lalancette.