Des murales en hommage à Jean Duceppe et aux personnes immigrantes à Montréal
Radio-Canada
Une murale en hommage à Jean Duceppe, et à l’homme de théâtre qu’il était, a été dévoilée mardi à Montréal à l’occasion de son centième anniversaire et des 50 ans de la compagnie de théâtre Duceppe, qui seront célébrés l’an prochain. La veille, une autre murale avait été inaugurée, à Montréal, par Médecins Sans Frontières (MSF), sur le thème de la migration forcée, avec les mots de la poète vedette Rupi Kaur.
Peinte sur la façade d’un immeuble du Village, sur la rue Montcalm à l’angle de la rue Robin, la murale hommage à Jean Duceppe a été réalisée par l’artiste montréalais Carlos Oliva, alias Hsix, à partir d’une photo de Jean Duceppe prise en 1985. Les trois balles avec lesquelles Jean Duceppe jongle représentent trois domaines dans lesquels il a œuvré au cours de sa carrière : le théâtre, la radio et la télévision, et la politique.
La réalisation de cette fresque a été supervisée par l’organisme MU dans le cadre de la collection de célébrant les personnes ayant culturellement bâti Montréal, comme Leonard Cohen, Alanis Obomsawin, Michel Tremblay, Clémence DesRochers et, tout récemment, Jean Paul Riopelle et Yannick Nézet-Séguin.
En moyenne, MU travaille sur la réalisation de deux ou trois de ces murales par an, financées dans le cadre du programme d’art mural de la Ville de Montréal, de coopérations avec les arrondissements ou avec des partenaires privés.
Les artistes qui peignent les murales sont choisis dans le cadre d’un concours, comme ce fut le cas pour la murale hommage à Riopelle qui a été conçue par Marc Séguin, ou sont invités par MU à mettre leur talent à profit.
Quand il s’agit de rendre hommage à des artistes de la scène, MU fait le plus souvent appel à des portraitistes. Toutefois, c’est différent quand il s’agit d’artistes s’étant illustrés grâce à leurs peintures ou à leurs sculptures. Pour les arts visuels, on essaie toujours de reconnaître le travail et la contribution artistique, et non pas le personnage, explique Elizabeth-Ann Doyle, directrice générale et artistique de MU.
Elle rêve d’ailleurs de rendre hommage avec une murale à la peintre montréalaise Françoise Sullivan, qui fêtera ses 100 ans l’an prochain.
Pour concrétiser ses projets, MU doit également trouver des murs où apposer ses œuvres. Les murs, c’est le nerf de la guerre, souligne Elizabeth-Ann Doyle. Si on a du financement, des artistes de génie, et de bonnes idées, sans mur, on a pas de projet.
L’organisme tient à installer des murales dans des quartiers excentrés de Montréal, et pas juste au centre-ville.