Des joueurs et joueuses de sport électronique brisent les clichés sur les handicaps
Radio-Canada
D'un coup de menton expert, Shunya Hatakeyama réalise une prise dévastatrice dans le jeu de combat Street Fighter, espérant en même temps détruire les préjugés sur le handicap dans le sport électronique.
Né avec une dystrophie musculaire, une maladie dégénérative, le jeune homme de 28 ans participe surtout aux tournois de Street Fighter V, ouverts à tous et à toutes.
La possibilité de dépasser les handicaps et de concourir contre des personnes différentes fait selon lui toute la beauté des jeux de combat.
Quand je participe à un tournoi, je ne veux pas que mon handicap soit un problème. Je veux impressionner les gens avec ma manière de jouer, affirme-t-il à l'AFP.
Totalement aveugle depuis ses 20 ans en raison d'une malformation congénitale de l'œil, Naoya Kitamura, 28 ans lui aussi, parvient à jouer à Tekken 7 juste à l'aide du son.
Je vais bloquer un coup [de l'adversaire], et le son que cela va produire va me dire de quel coup il s'agissait, explique-t-il.
Ensuite, je vais réagir et faire mon coup, ajoute-t-il, faisant la démonstration avec une attaque impressionnante en jouant Lucky Chloe, un personnage de Tekken.
Le sport électronique est en plein essor dans le monde entier, avec des recettes évaluées à plus d'un milliard de dollars américains (1,3 milliard de dollars canadiens) par an dans le monde.
Le secteur n'est pas aussi dynamique au Japon qu'en Chine ou en Corée du Sud, mais il y prend progressivement de l'importance.