Des hausses de loyer de 200 $: une nouvelle réalité à Montréal-Nord
Métro
De plus en plus de locataires interpellent le comité logement de Montréal-Nord face à d’importantes hausses de loyer. Des hausses «abusives» pouvant atteindre 200 $, du jamais vu dans un quartier où les prix des logements sont toujours parmi les plus bas de la métropole.
Kaouther Kocht a fait le saut lorsqu’elle a reçu l’avis d’augmentation de loyer de la part de son propriétaire. Le prix du cinq et demie qu’elle habite avec son mari et ses enfants passait de 1200 $ à 1400 $.
«On est surpris. L’augmentation est grande. Je pensais chercher ailleurs, mais le comité logement m’a dit que je pouvais refuser», témoigne la dame d’origine tunisienne.
Il n’y a pas eu de rénovations majeures dans son logement. Pour justifier la hausse, le propriétaire invoque le prix de l’hypothèque, des assurances et la hausse du coût de la vie.
«Le coût de la vie augmente pour tout le monde. Payer 1400 $ sans l’électricité et le chauffage, c’est trop pour nous, même si on travaille», soutient Mme Kocht.
L’augmentation des taxes, le prix de l’hypothèque et des travaux peuvent parfois justifier une certaine augmentation de loyer, explique Jacynthe Morin, organisatrice communautaire au comité logement de Montréal-Nord.
Mais dans un cas comme celui de Mme Kocht, rien ne justifie une augmentation de cette ampleur.