De la radio à la scène, le saut dans le vide de Jean-Sébastien Girard
Radio-Canada
À peine remis de la fin de La soirée est (encore) jeune, Jean-Sébastien Girard s’embarque déjà dans une autre aventure : son premier spectacle solo, Un garçon pas comme les autres. À quelques mois de ses premières dates de rodage, il nous parle de son excitation et de ses angoisses par rapport à cette transition, qu’il qualifie d’« immense défi ».
Jean-Sébastien Girard avoue qu’il n’avait peut-être pas mesuré l’ampleur du choc émotif que provoquerait chez lui et ses comparses la fin de La soirée, qui s’est conclue dimanche soir après 10 ans sur les ondes d’ICI Première. Il a même vu Olivier Niquet pleurer, une première selon lui.
Je suis très affecté. J’avais sous-estimé la charge émotive qui viendrait avec ça, j’avais sous-estimé le deuil, explique-t-il. Il s’est passé quelque chose dans nos corps et dans nos têtes qu’on n’avait pas vu venir. L’analogie qui me vient, c’est vraiment la peine d’amour.
Comme Olivier Niquet et Jean-Philippe Wauthier, il a déjà plusieurs projets pour l’avenir, mais il avoue avoir un peu de misère à penser à la suite des choses pour le moment. Il est toutefois conscient qu’il devra vite se remettre sur pied car la période de rodage de son premier one-man show débute à la fin de l’été.
Juste pour rire est venu ajouter une couche à cette pression en annonçant lundi les premières officielles d’Un garçon pas comme les autres, prévues les 14 et 15 mars prochains à l’Olympia de Montréal et le 27 mars à la salle Albert-Rousseau à Québec.
D’entrée de jeu, l’homme de radio à la personnalité pétillante affirme qu’il n’aurait probablement jamais osé se lancer en humour de son propre gré. Son premier spectacle est d’ailleurs une idée qui lui a été proposée par Juste pour rire.
Au début, j’ai dit non, parce que, oui, ça fait 10 ans que j’écris des blagues et je pense que je sais comment le faire, mais je suis très conscient que le langage est différent [sur scène], explique-t-il.
À la radio, dans un contexte particulier avec deux amis, si j’ai une blague qui n’est pas bonne, elle peut le devenir avec la réaction, l’indignation, ou quand je me fais huer. Là, je sais que je ne pourrai me fier qu’à moi, que personne ne va me ramasser quand ça va tomber.
Le comique de 46 ans affirme qu’il aurait pu s’asseoir sur ses lauriers et continuer à faire de la radio, plutôt que de risquer de se casser la gueule dans un milieu qu’il ne connaît pas vraiment. Je ne suis pas Louis-José Houde, je n’ai pas ce talent-là. Je n’ai pas fait de bars ou d’open mics, de premières parties, je n’ai pas fait l’École [nationale de l’humour], résume-t-il.