Davantage de recherches sur les phoques sont nécessaires, dit la ministre des Pêches
Radio-Canada
La ministre fédérale des Pêches et des Océans, Joyce Murray, affirme que davantage de recherches sont nécessaires sur l'incidence de la population de phoques sur les stocks de poissons de la côte est.
Elle a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Corner Brook, à Terre-Neuve-et-Labrador, que son gouvernement organisera un sommet sur les phoques cet automne à Saint-Jean.
Elle réagissait au rapport récemment publié par l'équipe de travail scientifique sur les phoques de l'Atlantique, qui a été commandée par le ministère des Pêches et des Océans (MPOministère des Pêches et des Océans du Canada) en 2020.
Le rapport indique que le nombre élevé de phoques gris et de phoques du Groenland sont à des niveaux historiques ou s'en approchent et ont un impact sérieux sur l'écosystème océanique du Canada atlantique.
L'étendue de ces répercussions ne peut être déterminée avec l'information limitée détenue par le Secteur des sciences du MPOministère des Pêches et des Océans du Canada, est-il écrit dans le rapport.
Le rapport précise que la population de phoques gris au Canada atlantique est passée d'environ 15 000 dans les années 1960 à 424 300 bêtes en 2016, ce qui représente la plus grande concentration de phoques gris du monde.
La population de phoques du Groenland de la région est passée d'environ 2 millions d'animaux dans les années 1970 à environ 7,6 millions en 2019, et il s'agit de la plus grande population de phoques du Groenland de l'Atlantique Nord-Ouest depuis que les données sont enregistrées.
Selon le rapport, les stocks de poissons de fond du Canada atlantique sont à leur niveau le plus bas jamais observé ou presque et ne se rétablissent que très peu en raison des niveaux très élevés de mortalité naturelle inexpliquée qui a été attribuée aux phoques dans certaines régions, mais pas dans d'autres.
La pêche commerciale des poissons à nageoires n'a jamais été aussi limitée, en raison de la faible productivité des stocks résultant, en partie, de taux élevés de mortalité naturelle inexpliquée, ajoute-t-on.