Déjà 50 prix remportés dans les festivals internationaux: le film québécois «Frame» s'illustre à l'étranger
Le Journal de Montréal
Avant même sa sortie en salle, prévue au début 2024, le film québécois Frame a déjà récolté une cinquantaine de prix à travers le monde.
Depuis quelques mois, ce thriller psychologique tourné avec un budget très modeste (environ 250 000$) accumule les honneurs à l’étranger. Le film mettant en vedette David La Haye et la DJ et mannequin Ève Salvail s’est illustré dans des concours et festivals de cinéma indépendant aux quatre coins du monde, de Los Angeles à Athènes en passant par Rome, Paris, Berlin, Hambourg, Austin et Chicago.
David La Haye a reçu à lui seul neuf prix pour sa performance dans le film, sous les traits d’un photographe narcissique et psychopathe. Les réalisateurs JP Charlebois et Myraï ont quant à eux été récompensés une dizaine de fois pour la mise en scène de Frame, leur premier long métrage.
«C’est formidable! lance au bout du fil JP Charlebois au sujet du parcours de son film sur le circuit des festivals étrangers.
«Pour un premier long métrage tourné avec un si petit budget, c’était totalement inattendu.»
Le hasard a fait que c’est à Beyrouth, au Liban, que Frame a remporté sa 50e récompense, le mois dernier. JP Charlebois était sur place pour recevoir le prix.
«Je suis moitié libanais, moitié québécois alors le fait d’avoir gagné le prix du meilleur long métrage international là-bas était magique. Ça m’a beaucoup ému», confie-t-il.
En écrivant le scénario de Frame, JP Charlebois et sa complice de travail Myraï souhaitaient dénoncer les agressions sexuelles et les abus de pouvoir dans le milieu artistique. Leur film met en scène un photographe de renom (joué par David La Haye) qui a un comportement toxique avec les mannequins qu’il reçoit dans son studio-appartement.
«C’est un être excentrique, suffisant, méprisant, misogyne et imbu de lui-même, soulignait David La Haye lors d'une entrevue accordée au Journal en mai dernier.