Commission sur l’état d’urgence : des commerçants et citoyens d’Ottawa veulent des réponses
Radio-Canada
Des mois après le convoi des camionneurs, qui a paralysé le centre-ville d'Ottawa pendant près de trois semaines cet hiver, des commerçants et des résidents de la région de la capitale fédérale ont encore des questions qui demeurent sans réponse. Ils espèrent ainsi en obtenir de la part de la Commission sur l'état d'urgence, qui s'ouvrait ce jeudi.
On veut des réponses, lance Sam Hersh, membre du conseil d'administration de Horizon Ottawa. Pourquoi les services policiers n’ont pas réagi de manière précoce à ces événements, demande-t-il.
M. Hersh souhaite lancer la même question aux élus de la ville et aux paliers de gouvernement, qui se sont peu impliqués, selon lui.
Il attend avec impatience le témoignage de Catherine McKenney du conseil municipal de la Ville d'Ottawa. Son quartier avait été sévèrement touché par l'occupation.
Au coin des rues O'Connor et Wellington, au coeur du centre-ville d'Ottawa, l'entreprise Victoria Barber Shop s'est retrouvée au milieu des manifestations l'hiver dernier. La propriétaire, Robin Séguin ne comprend pas, non plus, les raisons pour lesquelles le gouvernement a dû avoir recours à la Loi sur les mesures d'urgence, ni le délai avant que tout soit réglé.
Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça dans ma vie, insiste-t-elle.
« On a tellement perdu de commerces sur Sparks […] ça a changé tout le centre-ville. »
Elle demande aux décideurs d'avoir un plan solide dans l'éventualité où une telle situation se reproduirait.
Le propriétaire de Bobby's Table, Robert Richard Leblanc, y va de la même recommandation. Il enchaîne en soulignant à quel point les semaines du convoi avaient été difficiles pour son restaurant. Il ajoute que la ville avait eu du temps pour se préparer et que, malgré tout, la situation a dégénéré.