Climat : le G20 arrive à la COP26 avec un accord qui ne convainc qu’à moitié
Le Journal de Montréal
« Espoirs déçus », « pas assez » : les pays du G20 n’arriveront pas les mains totalement vides à la conférence de Glasgow sur le climat, mais les engagements sur lesquels ils se sont entendus dimanche à Rome en ont laissé beaucoup sur leur faim.
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« Je salue l’engagement renouvelé du G20 en faveur de solutions au niveau mondial, mais je quitte Rome avec des espoirs déçus - même s’ils ne sont pas enterrés », a déclaré dimanche soir sur Twitter le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Il part désormais pour la conférence COP26 sur le climat qui s’est ouverte ce dimanche à Glasgow en Écosse, une réunion de deux semaines considérée comme cruciale pour l’avenir de l’humanité.
« Nous avons fait des progrès raisonnables au G20 (...), mais ce n’est pas assez », a aussi estimé le premier ministre britannique Boris Johnson. Et de mettre en garde : « Si Glasgow échoue, c’est tout qui échoue ».
Certes, la déclaration finale du G20 va légèrement au-delà de l’accord de Paris sur l’objectif de limitation du réchauffement climatique à +1,5 °C, avec aussi un engagement à ne plus subventionner les centrales au charbon à l’étranger. Mais il n’y a pas de date claire pour sortir complètement du charbon ou des énergies fossiles ni pour arriver à la neutralité carbone.
« Si le G20 était une répétition en costumes pour la COP26, alors les leaders mondiaux ont raté leur réplique », a regretté Jennifer Morgan, directrice générale de Greenpeace International. Elle dénonce un communiqué final du G20 « faible, manquant d’ambition et de vision ».