Climat de tension et craintes de naufrage avant la COP26
Le Journal de Montréal
PARIS, France | « Alerte rouge pour l’humanité ». Face aux craintes d’un naufrage de la COP26 pour le climat qui commence dimanche, les appels à faire plus et plus vite pour freiner le réchauffement pleuvent sur les dirigeants d’un monde déjà victime de catastrophes en série.
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Sibérie et Californie ravagées par les flammes, inondations spectaculaires en Allemagne ou en Belgique, canicule délirante au Canada... Alors que la planète a gagné environ +1,1 °C depuis l’ère pré-industrielle, les humains vivent déjà les conséquences dramatiques de ce réchauffement qu’ils ont provoqué.
Et ce n’est qu’un début, mettent en garde les scientifiques qui soulignent que chaque fraction de degré supplémentaire apportera son lot de nouveaux désastres.
Comme le résume dans un clip des Nations unies un dinosaure en image de synthèse faisant irruption dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU : « Au moins, nous on avait un astéroïde, c’est quoi votre excuse ? Ne choisissez pas l’extinction, sauvez votre espèce avant qu’il ne soit trop tard. »
Face à l’avenir apocalyptique prédit par les scientifiques climat de l’ONU (Giec), la solution est claire : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 2030 pour limiter le réchauffement à +1,5 °C, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris, et poursuivre pour atteindre la neutralité carbone autour de 2050.
Mais selon un récent rapport de l’ONU, même avec les nouveaux engagements des États pour 2030, la planète se dirige vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7 °C.
« Folie »
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent », a ironisé Myles Allen, de l’université d’Oxford, paraphrasant Einstein, notant qu’au rythme actuel, les résultats réclamés pour 2030 n’arriveraient que « dans les années 2080 ».