Cité Mémoire Charlevoix : quand le multimédia côtoie la poésie
Radio-Canada
La Malbaie accueille un nouveau parcours extérieur où projections et récits offrent un voyage à travers l’histoire charlevoisienne. Dès la tombée de la nuit jusqu’à 23 h, le public pourra contempler les cinq tableaux artistiques entre Pointe-au-Pic et le casino de Charlevoix. À cela s'ajoutent des circuits regroupant jusqu’à 70 points d’intérêt via l’application Cité Mémoire.
Le projet est le fruit de la compagnie artistique Montréal en Histoires, qui voyait dans la région de Charlevoix une occasion de faire rayonner le patrimoine et ses habitants. Le concepteur et artiste Michel Lemieux a travaillé main dans la main avec le scénariste Michel Marc Bouchard pour mettre sur pied cette attraction touristique installée de manière permanente pour les cinq prochaines années.
« C’est un mélange de théâtre, de murales et de cinéma. »
Chaque projection est d’une durée d'environ 10 minutes. La plus impressionnante est assurément celle située tout près du Café de la gare sur l’immense paroi rocheuse au bord du fleuve. Elle s'intitule Avoir du cran. La Charlevoisienne et comédienne Guylaine Tremblay a prêté sa voix pour la narration. Elle découvrait le résultat final cette semaine lors du grand dévoilement.
Cette roche, cette falaise, avec ces images-là bouleversantes, c'est comme 1000 ans d'histoire en quelques minutes… Je suis vraiment très fière d'avoir participé à ça.
En plus d’être instructifs, les textes émeuvent. Le scénariste Michel Marc Bouchard a rencontré des citoyens et des historiens pour s’inspirer de faits vécus et personnages qui ont marqué l'histoire de la région. C’est le cas, par exemple, d’une scène entre Louis Simard dit l'Aveugle (Nouvelle fenêtre) et le riche investisseur Rodolphe Forget, projetée sur la façade du Musée de Charlevoix.
[Cette scène] est un choix qui s’imposait, comme les Trois Muses de Charlevoix, Laure Conan, Thérèse Casgrain, Laure Gaudreault, et de les mettre ensemble dans un restaurant imaginaire, ajoute Michel Marc Bouchard.
L’historien et producteur délégué, Martin Landry, voit en Cité Mémoire un hommage au patrimoine grâce entre autres à la technologie de la réalité augmentée.
Il y a des maisons fantastiques qui ont été détruites par la modernité. La réalité augmentée fait repousser et revivre des régions entières, des architectures, des personnages.
