
Ce que nous réserve 2024: le réseau retrouvera-t-il la santé avec la réforme Dubé?
Le Journal de Montréal
Avec l’adoption sous bâillon du projet de loi 15, le gouvernement a désormais le champ libre pour aller de l’avant avec l’agence Santé Québec en 2024. Cette énième réforme de l’énorme réseau de la santé entraînera dans son sillage «beaucoup de chaos et d’instabilité» en 2024, croit la chercheuse Anne Plourde, de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). Moins de 10 ans après la controversée réforme Barrette, la prochaine année verra la réforme Dubé prendre forme.
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Le ministre Christian Dubé veut sortir son ministère des décisions opérationnelles du système de santé pour en laisser la gestion à l’agence Santé Québec. Mais selon Anne Plourde de l’IRIS, il ne faut pas sous-estimer à quel point le nouveau paquebot sera énorme à manœuvrer.
La nouvelle société d’État comptera plus de 300 000 employés et 1500 installations (hôpitaux, CHSLD, CLSC). En comparaison, Hydro-Québec, qui sert d’inspiration au ministre, emploie 22 000 personnes.
Mme Plourde y voit une centralisation «encore plus poussée» du réseau. «Pourtant, c’était très clair pour tout le monde pendant la pandémie que cette centralisation-là causait des problèmes graves d’organisation des services et de capacité à les offrir efficacement», s’étonne-t-elle.
Le ministre Dubé a pourtant promis de rapprocher les décisions du terrain avec sa réforme.
«Le potentiel est là, croit Nadia Sourial, professeure adjointe à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Mais quels pouvoirs auront ces gestionnaires locaux, qui pourra signer les chèques pour l’achat d’un équipement?»
Malgré les meilleures intentions avec sa réforme, le ministre Christian Dubé aura avant tout besoin de trouver du personnel s’il veut que le réseau retrouve la santé.
La période avant les Fêtes a été marquée par des urgences débordées, avec des dizaines d’heures d’attente sur civière, en raison du manque d’employés. Sans compter la grève des employés de l'État, qui réclament de meilleurs salaires et conditions de travail au sein du réseau.

Le premier ministre ontarien Doug Ford qui a décidé d’agir en solitaire pour répondre aux tarifs douaniers de Donald Trump contre le Canada «jette de l’huile sur le feu», selon un expert du secteur qui souligne l’importance que les premiers ministres du Canada restent unis dans leurs démarches face à Washington.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les dernières semaines ont été dures pour le Réseau express métropolitain (REM). Après toutes les pannes et les ralentissements de service, la question se pose: un métro léger était-il le bon choix compte tenu des conditions météorologiques au Québec? Des experts font le point.