Bombes sur Kharkiv: «bien sûr qu’on a peur, ça tombe presque tout le temps ici»
Le Journal de Montréal
Depuis que l'armée russe campe aux portes de la ville, les jours se suivent et se ressemblent à Kharkiv: tirs de roquettes et missiles s'abattent à intervalles réguliers sur la deuxième ville d'Ukraine, déjà martyre lors de la Seconde Guerre mondiale.
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«Bien sûr que l'on a peur, ça tombe presque tout le temps ici!» Sorti «acheter deux ou trois bières», Nikolaï presse le pas pour rentrer chez lui. Le couvre-feu approche, les troupes russes pilonnent souvent en fin d'après-midi.
Deux heures plus tôt, dans ce même quartier de Tiourinka, six personnes ont été fauchées par une salve de roquettes alors qu'elles faisaient la queue devant un bureau de poste pour recevoir de l'aide humanitaire.
Vendredi, au moins quatre autres sont mortes hachées par la mitraille, et deux spectaculaires incendies ont été déclenchés par les obus.