Biden promulgue le budget temporaire qui évite la paralysie de l’État fédéral
Le Journal de Montréal
WASHINGTON, États-Unis | Les États-Unis ont évité jeudi in extremis la paralysie des services fédéraux mais plusieurs autres fronts menacent toujours la présidence de Joe Biden, qui tente de rassembler les troupes démocrates, embourbées dans une guerre fratricide autour de ses vastes projets d’investissements et de réformes.
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Le président démocrate a signé une loi de finances qui prolonge le budget actuel jusqu’au 3 décembre, adoptée plus tôt par la Chambre des représentants et le Sénat avec des majorités confortables.
S’ils ont finalement écarté assez facilement la menace d’une paralysie budgétaire, surnommée «shutdown», les parlementaires sont engagés dans des discussions autrement plus ardues pour éviter que les États-Unis ne puissent plus honorer leurs paiements à partir du 18 octobre, ce qui implique pour le Congrès de relever la limite d’endettement du pays.
Un défaut de la première puissance mondiale jetterait la finance internationale en terre inconnue.
Bien conscients du danger, républicains et démocrates ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la façon de l’éviter.
Dans un Congrès profondément divisé, le sujet est devenu hautement politique, car l’opposition a sciemment lié la question de la dette à un plan historique de Joe Biden.
Le président prévoit 3 500 milliards de dollars pour réformer en profondeur le tissu social des États-Unis et investir massivement dans la lutte contre le changement climatique.
Une folie exorbitante, dénoncent les républicains, qui refusent donc absolument de participer de près ou de loin à toute mesure visant à relever le plafond de la dette.