Aucune quantité d’alcool n’est bonne pour la santé, selon un rapport
Radio-Canada
Boire ne serait-ce qu'un verre par semaine peut poser des risques pour la santé, affirme le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS), qui rendait publiques mardi ses directives en matière de consommation d'alcool.
Le rapport, qui propose un continuum de risque, établit comme faible le risque de méfaits lié à l'alcool pour ceux qui consomment deux verres standards ou moins par semaine. Le risque est modéré pour trois à six verres standards, et le risque élevé pour sept verres ou plus.
Ces repères sont donc revus considérablement à la baisse par rapport aux directives précédentes du CCDUS publiées en novembre 2011. L'organisation qui fournit des conseils en matière de santé recommandait à l'époque aux Canadiens de s'en tenir à une consommation maximale de 15 verres standards par semaine pour les hommes et de 10 verres pour les femmes.
La science évolue et les recommandations sur la consommation d'alcool doivent changer. La recherche nous apprend qu'il n'y a pas de quantités ni de sortes d'alcool bonnes pour la santé, écrit-on dans le rapport.
L'organisation, qui soumet ses recommandations à Santé Canada, définit un verre standard de bière à 341 ml, un verre de vin à 142 ml et un verre de spiritueux à 42 ml.
En guise de solution, le rapport propose l'introduction d'un étiquetage obligatoire de toutes les boissons alcoolisées pour qu’elles affichent le nombre de verres standards par contenant, notamment.
Le groupe d’experts coprésidé par la sociologue québécoise Catherine Paradis rappelle que l’alcool est l’une des principales causes de décès, d’invalidité ou encore de cancers et de maladies cardiovasculaires.
Pour les femmes qui consomment au-delà de la limite supérieure du risque modéré, soit six verres, le risque de complications, y compris le cancer du sein, augmente de façon plus importante que chez les hommes.
Pour les femmes enceintes ou qui tentent de le devenir, il n’y a aucune limite de consommation d’alcool sans danger, tandis qu'il est plus prudent pour celles qui allaitent de ne pas boire, selon le rapport.