
Après la censure du gouvernement, la France dans l'incertitude
Le Journal de Montréal
Après la censure du gouvernement, le premier ministre français, Michel Barnier, a présenté jeudi matin sa démission au président Emmanuel Macron, qui va s’adresser à la nation pour tenter de fixer un cap dans une période de grande incertitude, doublée d’une crise budgétaire.
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Cette tempête politique pourrait se doubler d’une tempête sociale. Des enseignants aux contrôleurs aériens, la journée de jeudi est marquée par une mobilisation et un mouvement de grève dans la fonction publique, avec des dizaines de rassemblements prévus dans tout le pays, et l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs programmes de vols.
Ancien commissaire européen, M. Barnier, issu de la droite, a été reçu une heure par le président Macron. Conformément à la Constitution, le premier ministre est «démissionnaire de fait» en raison de la censure, a fait savoir l’Élysée.
Le chef de l’État s’adressera de son côté aux Français à 20 h (19 h GMT), a indiqué son entourage.
Une intervention nécessaire tant la crise politique est profonde depuis la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin voulue par M. Macron, après la déroute de son camp aux européennes face à l’extrême droite.
Les législatives anticipées qui ont suivi ont abouti à la formation d’une Assemblée nationale fracturée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite), dont aucun ne dispose de la majorité absolue. Après 50 jours de tractations, un gouvernement de droite et du centre avait finalement été nommé début septembre.
