Airbnb: une escouade spécialisée dans les locations illégales à Montréal
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Les arrondissements du Sud-Ouest, de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal s’unissent et forment une escouade entièrement consacrée à l’enquête sur les locations illégales de logement via Airbnb. Québec a précisé lundi que des changements législatifs seront faits afin d’encadrer davantage la location touristique commerciale offerte sur les plateformes de type Airbnb.
La coordonnatrice de cette escouade est entrée en fonction lundi. Elle devra mettre sur pied une équipe de quatre ou cinq inspecteurs qui sera à l’œuvre dès cet été. Ces enquêteurs feront des réservations sur Airbnb et se rendront ensuite dans les logements pour confirmer des informations quant à l’adresse exacte, le propriétaire et si ces derniers ont des numéros d’enregistrement valides. Le coût estimé pour le démarrage de cette escouade est évalué à 600 000$.
«Cette méthode permettra d’accumuler plus facilement des preuves sur les locations illégales, notamment par la prise de photos et de notes qui manquent parfois aux dossiers pour pouvoir agir concrètement, autant au niveau municipal que provincial, explique le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin. Avec des dossiers plus étoffés, les inspecteurs vont pouvoir transférer les documents à Revenu Québec, qui pourra ensuite mener des actions directes contre certaines personnes qui organisent du logement locatif commercial illégal.»
En fonction du règlement municipal en vigueur, Le Plateau-Mont-Royal peut donner des amendes pouvant aller jusqu’à 2000 $ aux individus faisant de la location illégale. La location touristique commerciale dans l’arrondissement est d’ailleurs uniquement accessible sur une portion des rues Saint-Denis et Saint-Laurent. Revenu Québec impose pour sa part des amendes pouvant s’élever jusqu’à 25 000$.
«Le problème des locations touristiques illégales dans nos trois arrondissements et ailleurs à Montréal demeure très présent. C’est pour cela que j’ai proposé en décembre dernier de mettre sur pied une escouade pour attaquer ce problème criant dans nos arrondissements et qu’on se donne une plus grande marge de manœuvre», ajoute Luc Rabouin.
Plusieurs autres arrondissements de Montréal ont témoigné leur intérêt afin que l’escouade étende ses activités. Cependant, M. Rabouin souhaite que ce modèle d’escouade fasse ses preuves avant de l’élargir aux autres arrondissements de Montréal.
«On veut développer le modèle d’escouade avant de l’exporter et d’avoir des preuves du succès de nos enquêtes sur le terrain. Je peux dire que les autres arrondissements sont prêts à embarquer, mais c’est nous qui voulons prendre les choses par étape et assurer un taux de réussite avant d’agrandir la portée des enquêtes.»