Aide provinciale aux travailleurs autonomes : un effort « qui ne va pas assez loin »
Radio-Canada
Les travailleurs autonomes du Nouveau-Brunswick qui ont dû cesser d’offrir leurs services en raison des restrictions sanitaires en vigueur auront finalement droit à une aide financière provinciale. Toutefois, ils doivent répondre à des critères bien précis, trop stricts selon plusieurs intervenants.
La Chambre de commerce Cap-Pelé/Beaubassin-Est se dit déçue de l’annonce du gouvernement de Blaine Higgs quant à la subvention de 2000 $ offerte aux travailleurs autonomes, mercredi.
Selon le secrétaire de la Chambre de commerce, Gilles Cormier, le gouvernement n’en fait pas assez, et surtout, a décidé d’exclure un bon nombre de travailleurs en établissant des critères d’admissibilité à l’aide financière trop sévères.
On s’aperçoit que beaucoup de gens n’entrent pas dans les critères, surtout dans notre coin de Cap-Pelé, Beaubassin, la région de Shediac, on est plutôt une région rurale, dit-il.
Pour obtenir la subvention unique non remboursable de 2000 $, les travailleurs doivent, entre autres, avoir un revenu annuel brut de 30 000 $ et plus.
C’est là le coeur du problème, selon Gilles Cormier. Il affirme que le salaire de plusieurs travailleurs autonomes de sa région ne s’élève pas à ce montant.
Un problème qui est aussi soulevé par Nathalie Legresley, une propriétaire d’un salon de traitements au laser à Tracadie. Elle souligne qu’un bon nombre de travailleurs ne sont pas admissibles à cette subvention.
Je vais te dire que si je parle pour moi c’est bon, mais si je parle pour les gens dans mon secteur en général, c’est pas une bonne nouvelle, parce qu’eux ne font pas 30 000 $ et plus par année, c’est ça le problème.
Gilles Cormier se questionne à savoir pourquoi le gouvernement a choisi d’exclure une partie de la population, plus vulnérable financièrement, du programme de subvention.