
64 morts dans des violences tribales en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le Journal de Montréal
Au moins 64 personnes sont mortes dans des violences tribales en Papouasie–Nouvelle-Guinée, a annoncé dimanche soir la police de ce pays du Pacifique, dernières violences meurtrières liées à des conflits ancestraux.
Le bilan de ce qui semble avoir été une embuscade dimanche matin pourrait s’alourdir, a indiqué le commissaire adjoint de la police Samson Kua.
«Nous pensons qu’il y a encore des corps dans la brousse», a-t-il ajouté.
Les faits se sont déroulés près de la ville de Wabag (nord), sur les hauts-plateaux à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby, a rapporté le responsable de la police du pays, David Manning.
La police a reçu des vidéos et des photos qui proviendraient des lieux où se sont déroulées ces violences. Elles montrent des images de corps ensanglantés présentant de graves blessures, allongés côte à côte sur le bord de la route ou empilés à l’arrière d’un camion.
Les circonstances exactes de ces décès ne sont pas encore connues. La police a toutefois rapporté avoir reçu des signalements de tirs nourris.
Des affrontements tribaux, souvent déclenchés par des conflits territoriaux et des accusations de vol, se produisent depuis des siècles dans cette partie de l’île. L’afflux d’armes automatiques a rendu les affrontements plus meurtriers et intensifié les violences.
M. Kua a déclaré que les tireurs avaient utilisé un véritable arsenal, comprenant des fusils SLR, AK-47, M4, AR15 et M16, ainsi que des fusils à pompe et des armes à feu de fabrication artisanale.
Il semblerait que les combats se poursuivent dans une zone rurale située à proximité des lieux où se sont produites ces violences.
