«Chanter en français est un geste politique», affirme Patrice Michaud
Le Journal de Montréal
«Quand je lâche une toune, il y a des copeaux de bois tout le tour, ça tient quasiment de l’artisanat.» Patrice Michaud n’est pas un des plus brillants auteurs de l’industrie musicale québécoise sans raison. Depuis maintenant plus de dix ans, sculpter des chansons est un art que cet amoureux de littérature et de la langue française peaufine avec «beaucoup d’essais-erreurs et de gossage».
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«Pour moi, l’écriture d’une chanson n’a rien d’anodin. C’est un travail», insiste Patrice Michaud, qui s’est entretenu avec Le Journal en marge de la parution de son nouvel album, Grand voyage désorganisé.
Très tôt dans sa carrière, quand il a remporté Granby, en 2009, et lors de la sortie de son album Le triangle des Bermudes, en 2011, on l’a remarqué : les mots sont au cœur de la démarche artistique de cet artiste originaire de Cap-Chat, maintenant âgé de 40 ans.
C’est sa marque de commerce. Son pain et son beurre.
«C’est mon premier amour. J’ai fait mes études en littérature à l’Université Laval, à Québec, et je suis arrivé à la musique par cette porte.»
De ses études, il a gardé un sens aiguisé de la formule. De Cahier Canada à La grande évasion, en passant par Kamikaze, Mécaniques générales, ou quel que soit le titre que vous préférez de son répertoire, chacune de ses chansons renferme une petite trouvaille littéraire.
Elles ne tombent pas du ciel. Patrice Michaud en noircit des feuilles pour trouver la phrase efficace qui lui plaît.
Prenez la référence subtile à Elton John dans le refrain de Vous êtes ici, un des extraits de Grand voyage désorganisé lancés au cours des derniers mois : «Je veux m’acheter un drone et filmer mon voyage sur le chemin de briques jaunes.»
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