«À mains nues»: une ode à la langue signée Émile Proulx-Cloutier
Le Journal de Montréal
À la fois touchant, drôle et captivant, Émile Proulx-Cloutier sait sans contredit jouer avec les mots et transmettre son amour pour la langue française dans un style bien à lui.
Pour sa rentrée montréalaise, l’auteur-compositeur-interprète a présenté jeudi soir au Gesù son nouveau spectacle solo baptisé À mains nues.
Un titre qui fait référence à un geste de dépouillement, de sensualité et de confrontation, et qui sied parfaitement à l’artiste qui joue avec les ambiances de sa scène, tantôt tamisée tantôt colorée et dynamique, alliant les projections, et les styles, passant du slam, au conte à la berceuse. Le tout est cohérent et chargé de force et de vulnérabilité.
L’acteur-chanteur-raconteur qu’on a pu voir notamment dans Faits divers et Les moments parfaits combine dans À mains nues des chansons inédites, jouées uniquement en concert, à des chansons enregistrées sur ses précédents albums comme Maman et Force Océane parues sur Marée haute sorti en 2017, ainsi que Race de monde et Le grillon et la luciole sur Aimer les monstres sorti en 2013.
Seul sur scène avec un piano à queue et quelques spots dissimulés derrière, Émile Proulx-Cloutier offre une prestation, forcément, plus intime. Pendant que ses mains pianotent, ses pieds tambourinent sur les percussions sous son piano. Son corps tout entier est sollicité au fil de l’heure et demie que dure son spectacle.
Émile Proulx-Cloutier est un performeur. Ses qualités de comédien lui servent lors de ses apartés à la foule. Les histoires qu’il raconte captivent. Avec des allures de contes, l’auteur-compositeur-interprète raconte notamment la brève histoire des Victory Vertical, ce modèle de piano à dos droit conçu par la compagnie américaine Steinway, dont certains spécimens ont été largués sur les champs de bataille, et même placé dans des sous-marins, pour offrir un peu de détente aux soldats au front.
Une idée particulièrement intéressante à imaginer pour le raconteur et une analogie qui lui donne envie de plonger en lui, et dans les autres, «pour faire ressortir quelque chose qui sonne».
Le conteur-poète laisse également place à quelques morceaux plus engagés, parfois sous forme d’anecdotes, de chansons et de «publicités» entre les chansons. Ces segments sont efficaces et décrochent de nombreux rires dans la foule, masquée. Il aborde également la triste histoire des pensionnats pour autochtones, un moment très touchant où il interprète Maman.
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