Vives tensions à Abercorn : six citoyens arrêtés dans les dernières semaines
Radio-Canada
Les tensions sont vives dans la petite municipalité d’Abercorn entre un groupe de citoyens et l’administration municipale. Six personnes ont été arrêtées au cours des dernières semaines en lien avec un geste présumé d’intimidation envers un élu du village de 350 personnes.
Aucun citoyen impliqué de près ou de loin dans ces événements n’a accepté d'en parler publiquement à Radio-Canada. D'un côté, certains d’entre eux disent craindre des représailles de la Ville. D’autres personnes craignent des représailles de certains résidents.
Même le conseiller municipal François Cusson, qui n'est pas mêlé directement à l'histoire, se dit contraint au silence.
Évidemment, je ne peux pas parler de ce qui est actuellement en cours. Ce serait déroger à l’éthique et à la déontologie, souligne-t-il.
L’arrestation d'un promoteur immobilier le 8 juin dernier pour intimidation envers un conseiller municipal a mis le feu aux poudres. Le promoteur a reçu, quelques jours plus tard, l'appui de cinq citoyens qui ont ensuite été arrêtés pour entrave à l'enquête policière.
Ces citoyens avaient envoyé une mise en demeure aux élus municipaux. Dans celle-ci, on mentionnait notamment que les signataires n'acceptaient pas que la municipalité cautionne des actes dignes d'un État policier. On exigeait que le conseiller à l’origine de la dénonciation retire sa plainte à la police.
La Sûreté du Québec n’a pas souhaité donner plus de détails sur les arrestations, puisque les accusés comparaîtront en septembre prochain au palais de justice de Granby.
Si certaines personnes estiment que le groupe de citoyens et le promoteur ont dépassé les bornes, d'autres prétendent que le maire tente de diriger la Ville d'une main de fer, a-t-il été possible d’observer pendant plusieurs prises de paroles lors de la dernière séance du conseil municipal.
Le conseiller municipal François Cusson ne croit cependant pas que le maire soit à blâmer dans cette affaire. Actuellement, je ne peux pas dire qu’il fait une faute, affirme-t-il.