Vedette locale, Marie-Ève Croteau privée de la Coupe du monde de paracyclisme de Québec
Radio-Canada
Le mauvais sort frappe Marie-Ève Croteau à un bien mauvais moment. Aux prises avec une bactérie aux poumons, l’athlète de Québec doit renoncer à participer à la Coupe du monde disputée dans les rues qui l'ont vu grandir, la semaine prochaine, à Québec.
C'est un coup dur parce que c’est un rêve qui se réalisait de courir devant toute ma famille et mes amies dans ma ville. La pilule est un peu dure à avaler, lance sans détour celle qui devra aussi faire l’impasse sur les Mondiaux disputés à Baie-Comeau, du 11 au 14 août.
Revenue des championnats canadiens disputés à Edmonton, avec la voix enrouée, Marie-Ève Croteau croyait d’abord à une simple extinction de voix. Puis, ayant le souffle court, elle s’est dit qu’elle devait avoir attrapé la COVID-19, malgré toutes ses précautions.
Un passage à l’hôpital a plutôt révélé un autre verdict, la semaine dernière. Les tests ont montré que j’avais une bactérie sur mes poumons depuis mon retour d’Edmonton. J'ai dû l'attraper là-bas. Je ne peux pas faire d’efforts. Ça fait trois semaines qu’elle est là et elle a l’air d’être confortable, la torrieuse, lance la sympathique athlète de 42 ans.
Bien que son médecin lui ait tout de suite annoncé qu’elle ne serait pas en mesure de participer à ses importantes compétitions des prochaines semaines, la représentante du Canada aux Jeux paralympiques de Tokyo refusait d’y croire. Elle a elle-même voulu tester sa condition, la fin de semaine dernière, en prenant le départ des 24 h du Lac Archibald, une épreuve d’endurance caritative à Lac-Beauport.
J’ai voulu faire le premier tour de 7 kilomètres et dès les premiers coups de pédales, j’ai su que mon médecin ne m’avait pas menti.
Marie-Ève Croteau s’est donc résolue à la réalité. C’est comme simple spectatrice qu’elle regardera ses coéquipières de l’équipe canadienne pédaler sur un parcours passant à côté de chez elle, du 4 au 7 août, à Charlesbourg.
Ça fait mal, mais en même temps, c’est la santé avant le sport, lance celle qui a eu plus que sa part de problèmes de santé durant la dernière décennie.
Qu’à cela ne tienne, la quarantenaire se tourne déjà vers la prochaine saison. Car elle ne se sent toujours pas l'âme à accrocher son vélo. D’ici à ce que la bactérie quitte mes poumons, je peux aller au gym, mais rien de cardio. Au moins, je vais pouvoir garder ma masse musculaire pour pouvoir remonter sur mon vélo dès que j’aurai le feu vert.