Une usine d’un milliard de dollars à Shawinigan?
Radio-Canada
Shawinigan pourrait accueillir un nouveau fabricant de batteries électriques. La municipalité a réservé une superficie de six millions de pieds carrés dans le parc industriel Alice-Asselin à l’entreprise Réseau Allégé Québec. La filiale de la compagnie américaine Lightening Energy prévoit y construire une usine de fabrication de cellules de batteries et de systèmes de stockage d’énergie stationnaire.
Le terrain, situé dans le secteur Saint-Georges, répond parfaitement aux critères de Réseau Allégé Québec, a expliqué son président Michael Epstein, en marge d’un point de presse tenu à Shawinigan, lundi.
On a vu que cette région pouvait offrir une main-d'œuvre qualifiée et un approvisionnement en énergie nécessaire à la production de batteries. La possibilité d’avoir de l’énergie propre à 100 % était un élément essentiel , a-t-il précisé.
Si le projet se concrétise, Réseau Allégé Québec produira à Shawinigan ses premières électrodes, en 2023, avant de lancer la fabrication de cellules et de blocs de batteries en 2024.
Ce ne sont pas des produits destinés aux véhicules électriques, mais plutôt des systèmes qui permettent aux entreprises et aux gouvernements d’emmagasiner de l’énergie renouvelable dans l’attente d’un besoin ultérieur. Lightening Energy compte déjà parmi ses clients l’armée américaine.
L’intérêt de ce fabricant pour Shawinigan vient solidifier son créneau dans la transition énergétique, a commenté Pierre Fitzgibbon, l’Économie et de l’Innovation du Québec et ministre du Développement économique régional. C’est un beau projet pour compléter la filière batterie que nous montons à Shawinigan, Trois-Rivières et Bécancour. On a l’expertise, les minéraux et l’énergie verte renouvelable, donc il y a beaucoup d’attraits que le Québec peut offrir à cette compagnie.
Réseau Allégé Québec devra toutefois séduire d’importants investisseurs avant de lancer la construction de son usine et la fabrication de ses composantes de batteries. Selon son président, plus d’un milliard de dollars devront être injectés dans le projet.
Conseillé par les banques RBC Marchés des Capitaux et Société Générale dans sa recherche d’investisseurs, Michael Epstein sous-entend que l’aide des gouvernements provincial et fédéral sera sollicitée. Il y a du financement disponible aux États-Unis et en Ontario. On s’attend à un environnement compétitif ici.
Il peut déjà compter sur l’appui du ministre Fitzgibbon. Nous avons confirmé que nous aiderions l’entreprise avec du financement… C’est sûr qu’on aimerait voir le fédéral aussi là-dedans , a répondu le ministre, invitant au passage son homologue François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, à participer au montage financier.