Une simple respiration pourrait transmettre la tuberculose, selon une étude
Radio-Canada
Le simple fait de respirer pourrait être un mode de transmission majeur de la tuberculose, avance une étude dévoilée mardi, ce qui pourrait modifier en profondeur les stratégies d'endiguement de cette maladie, historiquement focalisée sur la toux, son principal symptôme.
Ce débat rappelle celui qui a agité les scientifiques au début de la pandémie de la COVID-19 : si l'hypothèse d'une transmission de la tuberculose par la respiration est confirmée, cela signifie que traiter les gens qui ont déjà développé les symptômes est insuffisant pour bloquer l'expansion de la maladie.
En effet, cela laisse de l'espace pour une transmission non négligeable avant que les personnes infectées soient sous traitement, dit à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Ryan Dinkele, de l'Université du Cap en Afrique du Sud.
Selon lui, une nouvelle approche de lutte contre la maladie serait de détecter les personnes infectées par la tuberculose sans attendre qu'elles soient sous traitement.
Si la transmission est possible en l'absence de symptômes, cela rend la tâche très compliquée, reconnaît-il.
Ces travaux, qui n'ont pas encore été revus par d'autres scientifiques, ont été présentés lors d'une conférence internationale en ligne consacrée à la santé pulmonaire.
La tuberculose, qui frappe le plus souvent les poumons, est une maladie infectieuse due à la bactérie Mycobacterium tuberculosis, aussi nommée bacille de Koch, d'après le nom de son découvreur.