Une participation insuffisante des Néo-Brunswickoises au dépistage du cancer du sein
Radio-Canada
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué et la deuxième cause de décès liés au cancer chez les femmes néo-brunswickoises. Néanmoins, le taux de participation aux récentes campagnes de dépistage organisées par la province demeure bas. Pourquoi ?
Chaque deux ans, les Néo-Brunswickoises à risque moyen, âgées entre 50 à 74 ans, reçoivent une lettre par la poste pour les inviter à se rendre dans l’un des 14 sites de dépistage du cancer du sein (Nouvelle fenêtre) de la province.
Entre le 1er janvier 2020 et le 30 juin 2022, ce sont 140 287 citoyennes qui étaient admissibles à subir une mammographie de dépistage systématique, selon les données gouvernementales.
Un total de 48,8 % d’entre elles ont pris rendez-vous pour le faire.
Ce n’est pas assez, lance la Dre Jocelyne Hébert, chirurgienne au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont, à Moncton.
Afin qu’une campagne de dépistage du cancer du sein soit efficace et sauve des vies, son taux de participation doit se situer autour de 70 %, indique-t-elle.
Avec son taux de participation le plus bas dans la province — de 30,7 % — la région d’Edmundston sort du lot. Pendant la pandémie, son service de mammographie a dû être réduit pendant pratiquement 12 mois afin d’affecter le personnel de radiologie aux examens diagnostiques.
« La région d’Edmundston a été l’une des plus sévèrement frappées par la pandémie. »
À l’ensemble de la province, les personnes étaient également plus réticentes et hésitantes à fréquenter les milieux hospitaliers par crainte de contracter la COVID-19, poursuit-elle.